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J’ai eu le privilège d’assister à ce qui a sans doute été l’une des premières discussions sur le social selling dès 2008, au sein de socialmedia.org, avec 39 entreprises US utilisatrices des médias sociaux. Le débat avait immédiatement bifurqué sur la meilleure façon de vendre sur – ou à l’aide – des médias sociaux. On invoquait ainsi la nécessité de créer une e-boutique sociale dans Facebook. Les plus intrépides envisageaient même d’abandonner le bon vieux site Web. Rien de tout cela n’est arrivé. Et si l’on omet Origami Owl, quasiment aucune entreprise, en grand public, n’a réussi à passer du rêve à la réalité.
Pourtant, en moins de sept ans, le social selling a considérablement décollé, bien loin de là où on l’attendait. C’est en effet en B2B qu’il est réapparu au grand jour. Voyons pourquoi, et surtout, décrivons les choses à faire et à ne pas faire en ce domaine très lié à notre premier article sur la vente en B2B.
Si j’écris l’expression « vendre en réseau », un nom va vous venir immédiatement à l’esprit : Tupperware. La comparaison ne serait pas dénuée de sens. Dans l’esprit Tupperware, qui recrute encore en 2015, est le réseau qui fait vendre, les clients qui parlent aux clients : des vendeurs démonstrateurs qui se portent caution et agissent en tant que consultants. Si ce modèle reste original pour le grand public, si longtemps après son invention, il est quasiment banal en B2B.
Comme l’explique Michael Bosworth dans son ouvrage de référence intitulé Solution Selling : Creating Buyers in Difficult Selling Markets, le vendeur B2B doit répondre à un « problème client » ou « painpoint ». Celui-ci (aussi nommé « douleur client » en français) doit être décelé par le vendeur de façon à apporter la solution correspondante. Selon cette approche, l’obsession de tout commercial B2B doit être de régler « le problème qui empêche le client de dormir »[1]. Plus de 30 ans après, ce livre est toujours une référence, tant il était en avance sur son temps.
Le comportement des acheteurs change aussi à mesure que les moyens de communication évoluent. La recherche de solution auprès de ses pairs est ainsi largement facilitée par les nouveaux outils sociaux, qui optimisent l’exploitation des réseaux humains (à l’instar de LinkedIn).
Tout le challenge réside dans la capacité du commercial à incarner cette personne de confiance vers laquelle le client va se tourner pour demander conseil. Et pour cela, la maîtrise des outils de communication de nouvelle génération, en particulier des médias sociaux B2B, est indispensable. Ceux-ci ne doivent pas être considérés comme une menace pour les vendeurs. Au contraire, ils sont une opportunité de tisser un lien avec le client et de devenir un véritable prescripteur.
La douleur client ne se manifeste cependant pas toujours de la même façon : Bosworth en distingue trois types, décrits dans la pyramide ci-dessus. Selon le cas concerné, l’approche sera différente, mais l’interaction restera similaire : gagner la confiance du client, devenir son conseiller. Il ne s’agit donc pas de pousser ses produits à tout prix, mais d’entrer dans l’intimité du client, le comprendre, l’aider, le conseiller, voire même le rassurer.
L’émergence des réseaux sociaux a eu un fort impact sur le métier d’acheteur, qui s’est transformé en peu de temps. Un rapport de 2014 intitulé B2B Buyer Behavior Survey et édité par Demand Gen, met en lumière ces évolutions.
Selon ce rapport, 57% des acheteurs parcourent les discussions sur les différents médias sociaux dans leur processus de recherche. Plus important encore, 65% des acheteurs affirment que le contenu produit par leur vendeur a été déterminant dans leur décision d’achat. Dans la même étude parue en 2012, 19% des acheteurs se basaient sur les recommandations de leurs pairs ; ce pourcentage a grimpé à 53% en 2014.
Ces chiffres reflètent la tendance évoquée précédemment, selon laquelle les acheteurs prennent petit à petit l’habitude de trouver des solutions auprès de leurs pairs, notamment sur les réseaux sociaux.
Faut-il en conclure que les vendeurs doivent pousser leurs produits sur ces réseaux ? Cela serait une bien mauvaise idée. Le commercial avisé doit au contraire faire oublier son statut de vendeur pour gagner celui de référent.
La troisième raison du développement du social selling est l’essor des médias sociaux eux-mêmes, et notamment de LinkedIn qui aura bientôt 13 ans et compte plus de 390 millions de membres. Ce réseau est devenu incontournable et remplace peu à peu le CV traditionnel. Il existe toutefois des régions où il n’est pas majoritaire, comme en Russie où le réseau le plus utilisé est VK (VKontakte), ou l’Allemagne avec Xing, et aussi Viadeo en France. Ces deux derniers tendent cependant à être marginalisés.
Il faut donc retenir que si LinkedIn s’impose comme le principal réseau social professionnel, il existe d’autres réseaux permettant aux commerciaux de toucher une cible différente, pour encore quelque temps.
Maintenant que nous avons vu les 3 raisons du développement du social selling, quels sont les conseils que nous pouvons prodiguer pour faire aboutir positivement une démarche de solution selling ?
Voici mes principaux conseils pour les commerciaux désireux de se lancer dans le social selling de façon adaptée et efficace. Il y en a encore bien d’autres, que ceux-ci découvriront sans doute avec la pratique. Le terrain reste en effet un ingrédient essentiel de la réussite, dans le social selling comme dans la vente en général.
[1] En anglais : « the paintpoint that’s keeping your client awake at night ».
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